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Rencontre avec Pierre Machtou

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Depuis plus de 20 ans, dans la communauté dentaire internationale, son nom est synonyme d’endodontie. Il a imposé, en France, une endodontie de qualité sans compromis en nous montrant que passion rime souvent avec excellence. Pierre Machtou a consacré sa vie à défendre une certaine idée qu’il avait de sa profession faite de recherche et d’exigence. Il se livre dans cette interview avec franchise et simplicité.

En France, depuis de nombreuses années, Endodontie se prononce Machtou, comment en êtes-vous arrivé là ? Parlez-nous de votre parcours.

C’est un long chemin. J’ai été diplômé en 1967. Quand j’ai terminé mes études, je suis rentré tout de suite à Garancière comme attaché dans le département de Dentisterie Opératoire, j’ai passé le concours d’assistant en 1976, ensuite j’ai été maître de conférences en 1983. Parallèlement à cela, j’ai eu un exercice privé que j’ai limité à l’endodontie en 1978. À cette époque-là nous étions deux endodontistes en France, il y avait le docteur Gilbert Crussol et moi-même. J’ai eu un exercice privé jusqu’en 1997, dédié complètement à l’endodontie et en 1997, j’ai passé le concours de PUPH (Professeur d’Université, Praticien Hospitalier) et depuis, je suis enseignant à temps plein et praticien hospitalier en même temps, ce qui me permet de continuer à pratiquer cliniquement mais intra muros.

Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en endodontie ?

Quand j’ai été diplômé, les problèmes que je rencontrais dans ma pratique, étaient essentiellement liés à l’endodontie. À cette époque, l’enseignement qu’on nous dispensait en endodontie se limitait à nous demander de passer trois broches de Kerr, n° 1, n° 2, n° 3 et ensuite d’obturer le canal avec un Lentulo et de la pâte de Robin. J’essayais de le faire au mieux mais je rencontrais beaucoup de problèmes liés notamment à des suites post opératoires imprévisibles.

J’ai donc essayé de les résoudre, en m’instruisant tout seul, en achetant des traités d’endodontie américains. J’ai pu ainsi apprécier un peu mieux ce qu’était l’endodontie. J’avais une meilleure compréhension des problèmes, mais techniquement, cela demeurait un exercice difficile.

Ma vie a changé du jour au lendemain quand j’ai lu l’article du Docteur Schilder, « Cleaning and shaping the root canal ». Tout s’est éclairci. Pour la première fois, je découvrais une approche globale de l’endodontie. Avant Schilder, on trouvait, dans les livres d’endodontie, cinq ou six méthodes différentes de préparation canalaire et d’obturation. Il fallait piocher là-dedans, faire sa sauce et voir si ça collait. En fait, ça ne collait pas ! La seule approche globale de l’endodontie que j’ai trouvée à l’époque, c’est la technique de Schilder qui prenait en compte la complexité du système canalaire tant dans la mise en forme que dans l’obturation. J’ai alors compris que les deux étapes étaient indissociables, que c’était absolument un tout. La mise en forme décrite par Schilder et les problèmes s’y rapportant étaient exposés avec une telle clarté, une telle évidence que j’ai trouvé en l’espace de 48 heures la solution à la majorité des problèmes rencontrés en clinique. En 1976, j’ai fait l’amalgame avec l’article princeps de Schilder, publié en 1967 sur l’obturation à la gutta chaude et les choses se sont mises en place de manière extraordinaire. J’ai ainsi pu obtenir un contrôle permanent de l’acte endodontique de A jusqu’à Z.

En l’espace de moins d’un an, je suis devenu performant en endodontie. Tout le monde était surpris des résultats que j’obtenais à tel point que les gens ici à la faculté, se sont mis à m’adresser des patients.

Vous êtes-vous formé aux États-Unis ? Avez-vous rencontré Schilder ?

Évidemment, quand j’ai lu ses articles, l’obsession que j’ai eue a été de diffuser cette information pour qu’elle soit disponible pour tous. Avec mon ami Jacques Breillat on a demandé à Schilder la permission de traduire ses articles. Il nous l’a donnée extrêmement gentiment. On s’est mis au travail tout de suite et on a traduit ces documents de manière très précise. Schilder m’a dédié une belle signature, sur un tiré à part en me remerciant de « mon bon travail ».

Il m’a invité à Boston et j’ai sauté sur cette occasion. Je n’ai jamais fait un programme complet chez lui, mais j’y ai passé plusieurs périodes. J’ai réellement affiné ma technique et mon habileté par les discussions extraordinaires que j’ai eues avec lui et ses élèves.

Et vous avez ramené cette technique en France ?

J’ai été le premier à introduire véritablement cette approche de l’endodontie en France et j’étais vraiment le vilain petit canard parce que je ne faisais pas l’endodontie comme les autres. J’ai eu des conflits pendant 20 ans, avec plein d’arguments ridicules comme par exemple que la gutta chaude était mutilante, induisait des fractures radiculaires etc. Ma satisfaction était de constater qu’il n’y avait que dans ma clinique que l’on utilisait cette technique et que mes étudiants avaient des résultats extraordinaires. Envers et contre tous, j’ai tenu bon et enseigné cette technique à Garancière.

Pourquoi avez vous choisi d’arrêter la pratique en cabinet privé ?

Mon exercice privé m’a tout donné. J’ai acquis une notoriété internationale, j’ai été reçu dans le monde entier où l’on me déroulait un tapis rouge mais dans ma propre faculté, je n’existais pas. On n’accordait aucun crédit à ce que je disais malgré mes efforts. J’en ai souffert pendant plus de vingt ans. Et pourtant, tous mes détracteurs, y compris ceux de la faculté sont passés sur mon fauteuil, quand ils avaient un problème endodontique

C’est quelque chose qui m’a frustré terriblement au point qu’en 1996 j’ai décidé de présenter l’HDR, (l’Habilitation à Diriger des Recherches) degré scientifique le plus élevé en France. Je pensais qu’à partir de ce moment on allait peut-être accorder davantage de crédit à mes options scientifiques et pédagogiques. J’ai eu l’HDR et ça n’a rien changé. Un jour, Patrick Girard, qui était Doyen, à l’époque, m’a dit : « Avec ton CV, pourquoi ne postules-tu pas à un poste de Professeur d’Université ? »

À cette époque, je n’étais pas prêt encore à prendre un temps plein parce j’étais bien dans mon cabinet. Je soignais des patients qui venaient me consulter de partout. C’est seulement quand j’ai appris que, dans mon département, j’étais classé en onzième position comme candidat potentiel à un concours de PU-PH, alors que j’étais l’enseignant le plus titré, le plus âgé, le plus reconnu, à ce moment-là, que j’ai décidé de postuler à un poste de PU. Les oppositions ont été nombreuses et virulentes, mais je suis quand même passé. Comme dans beaucoup de structures, l’Université est un milieu où il vaut mieux être transparent. Quand on a un peu de personnalité, on dérange beaucoup de gens.

Je ne suis pas un exemple unique, des gens comme Bernard Touati, Yves Samama et d’autres, connaissent ça. C’est un problème qui existe partout ! Je peux vous dire que 25 ans de ma vie se sont passés en conflits avec quasiment l’ensemble des gens de ma discipline. Comme je n’admettais pas certaines approches infondées, comme j’avais certaines valeurs et que j’avais les arguments pour les justifier, je ne voulais céder en rien sur ces principes, les conflits devenaient inévitables avec mes supérieurs hiérarchiques, ici, à la faculté, ou avec mes confrères d’endodontie en France.

Regrettez-vous votre exercice libéral ?

Pendant à peu près trois ans, j’ai été très prêt de démissionner de mes fonctions. J’étais passé du paradis à l’enfer. Dans mon cabinet, j’avais la liberté, le nec plus ultra de la technologie et je ne faisais aucun compromis dans mon exercice. Quand j’ai pris le temps plein à Garancière, il fallait que je courre après une lime, après un cône de gutta…

Avant de passer mon concours, j’avais eu de gros obstacles et quand j’ai été nommé, on a continué à me rendre la vie difficile. Par exemple, on m’a collé dans une consultation multidisciplinaire où je devais soigner des patients avec des moyens de fortune. Je n’arrêtais pas de monter voir le chef de service pour lui répéter : « Vous m’avez coupé une main depuis que je suis ici et je ne peux et ne sais pas travailler à 50 % de mes moyens ! » On me répondait : « C’est votre mission!… ». Plus tard, heureusement, l’équipe a changé, je suis entré dans l’équipe de direction, le nouveau doyen m’a donné plusieurs responsabilités importantes, ce qui a fait que ma situation s’est considérablement améliorée à la faculté. Aujourd’hui, j’avoue que je m’y sens confortable.

Est-ce que vous pensez qu’il y aura un moyen pour que cela change, pour que les talents français dans le dentaire, soient reconnus à la faculté ?

Je pense que les choses ont changé quand même parce que maintenant pour rentrer dans le circuit universitaire, il y des pré requis qui sont extrêmement rigides et les gens doivent s’orienter assez tôt. Le revers de la médaille, c’est que l’on se retrouve souvent avec des enseignants qui n’ont pas assez de pratique clinique. Or, notre métier d’enseignant, c’est quand même de former des praticiens qui pour la majorité soigneront des patients dans leur cabinet. Ce problème est résolu partiellement avec l’internat puisqu’on forme des internes qui ont à la fois une formation académique et une bonne formation clinique. Ces gens-là doivent être les futurs cadres.

Néanmoins, il demeure très difficile pour un praticien, d’avoir une pratique privée de haut niveau et en même temps d’envisager une carrière universitaire parce qu’il faut se déterminer très tôt. Si on se détermine très tôt, on n’a pas suffisamment d’expérience clinique, c’est clair ! Parce que le sens clinique et l’expérience clinique, cela n’a pas de prix, c’est dans une pratique quotidienne qu’on l’acquiert et c’est au cabinet aussi qu’on acquiert la responsabilité vis-à-vis du patient. Qu’on le veuille on non, sous le couvert de cette énorme administration qu’est l’université ou l’assistance publique, le patient inconsciemment devient moins important pour le soignant. On n’est pas à l’heure, le patient peut attendre, on peut décommander un rendez-vous, ce n’est pas très grave, alors que dans un cabinet, on a un contrat à remplir avec le patient.

Il y a un énorme décalage entre l’extrême qualité des traitements endodontiques préconisés dans vos cours, dans vos conférences, vos articles et la réalité du cabinet d’omnipraticien. Dans votre esprit comment un omnipraticien rémunéré selon les tarifs de la sécurité sociale peut-il mettre en oeuvre les techniques que vous préconisez ?

On se trouve confronté à un environnement qui est difficile au cabinet, avec beaucoup de contraintes, un souci de rentabilité et c’est vrai que passer du temps sur les traitements radiculaires, cela peut poser un problème. Mais je connais des dizaines de praticiens qui le font et qui le font bien.

J’ai toujours dispensé un enseignement sophistiqué en me disant : « Qui peut le plus, peut le moins ». Mon objectif est de donner des gardefous aux étudiants. Je sais que livrés à eux-mêmes en cabinet privé, ils font des compromis mais la majorité d’entre eux n’iront pas au-delà d’une certaine limite. Dans ces conditions, si j’en juge par les retours que j’ai de mes anciens étudiants, beaucoup mettent en application ce que je leur ai appris. Mettre la digue, par exemple est à la portée de n’importe quel praticien. Il y a seulement 4 % des praticiens qui mettent la digue en France. Ce n’est pas normal ! Je ne demande pas qu’on utilise des technologies sophistiquées en omnipratique mais déjà, travailler dans des conditions d’asepsie correcte, mettre un champ opératoire, soigner une cavité d’accès résoudra beaucoup de problèmes.

Je discutais, il y a quelques jours avec un ami qui a 60 ans, une quarantaine d’années d’expérience et qui fait de l’endo comme on la faisait à l’époque, tire-nerf, 2 ou 3 limes et obturation au lentulo. Il met quinze minutes pour traiter une molaire quelle que soit la difficulté. Il s’arrête où il s’arrête, l’apex, il ne connaît pas. Quand j’ai voulu confronter sa technique avec celles que vous préconisez il m’a répondu : « Cela fait quarante ans que je fais ça, je n’ai pas de problème, pas spécialement de retour, les patients sont contents, ils reviennent, pourquoi voudrais-tu que je fasse de l’endo plus sophistiquée ? » Que répondez- vous à cela ?

J’ai le même âge que votre ami, j’ai suivi les mêmes études que lui et pourtant nos trajets et nos raisonnements sont différents. Tout est une question d’individu et d’objectifs personnels. De nombreuses études internationales ont été réalisées montrant qu’un traitement endodontique adéquat, entraîne 97 % de succès. Quand le traitement Comme dans beaucoup de structures, l’Université est un milieu où il vaut mieux être transparent. Quand on a un peu de personnalité, on dérange beaucoup de gens LE FIL DENTAIRE No8 NOVEMBRE 2005 est inadéquat techniquement, si vous travaillez sans digue par exemple, vous aurez inéluctablement un échec à plus ou moins long terme. Il y a trois ans, on a fait à Garancière, une étude transversale sur tous les patients qui se présentaient en première consultation. On leur a fait faire un bilan radiographique. On les a choisis de manière prospective, randomisée. On a recruté comme ça à peu près deux cents patients et on a évalué sur ces bilans, la qualité des traitements endodontiques qu’ils avaient reçus. Il y avait seulement 29 % de traitements jugés adéquats à la radio, ce qui veut dire 70 % de traitements inadéquats. Quand on sait que la potentialité de développer une pathologie est 4 à 12 fois plus élevée quand une dent a été traitée que lorsqu’il y a une carie, il faut réaliser que la pathologie, c’est nous qui la créons ! C’est réellement un problème de santé publique !

On parlait tout à l’heure de compétence. Vous arrive t-il encore d’avoir des échecs ?

Bien sûr, tout le monde a des échecs. S’il y a une discipline qui vous permet de garder la tête sur les épaules et de rester modeste, c’est bien l’endodontie. Il suffit de se dire, après un beau traitement : « Je suis le plus fort » pour qu’on se plante au traitement suivant ! Quand il n’y a plus de perméabilité canalaire on ne passe plus! Et vraiment, ça rend modeste. Si vous voulez que je vous fasse une confidence, dans mon cabinet, on m’envoyait souvent des cas impossibles. Quelquefois, je passais deux heures, quatre heures sur un traitement, j’utilisais tous mes moyens et toutes mes compétences et lorsque je n’y arrivais pas, je ne faisais pas payer le patient. Je me suis souvent dit avec angoisse, que si un confrère voyait un de ces traitements alors que j’avais tout fait pour le mener à bien, il pourrait ironiser :« C’est Machtou qui a fait ça ? Il n’a pas fait mieux que moi ! » Parce qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement, tout simplement !

Comment voyez-vous l’avenir de l’endo en France, est-ce que vous pensez qu’il y aura une spécialité ?

Actuellement, on a deux spécialités reconnues en France, l’orthodontie et la chirurgie. Ce qui va se passer de manière obligatoire, c’est l’harmonisation au niveau européen du curriculum des études dentaires, d’une part, avec des points de crédit, des modules, etc. Les étudiants pourront décider de passer d’une faculté à l’autre ou d’un pays à l’autre. D’autre part, pour qu’une spécialité soit obligatoirement reconnue dans la communauté européenne, il faut que les deux cinquièmes des pays de la communauté, soit 10 pays aient reconnu la spécialité. En Endodontie, six pays l’ont déjà fait.

En septembre, était discutée à Athènes l’harmonisation européenne sur un diplôme de spécialité en endodontie. Ce programme devrait avoir lieu à temps plein pendant trois ans.

En France, on ne reconnaîtra la spécialité en Endodontie qu’au moment où il y aura 10 pays en Europe qui l’auront reconnue. Je peux vous dire que les pays de l’Est, auront leurs spécialistes avant nous puisque ces programmes existent déjà. À Riga par exemple, il existe un programme d’endodontie en conformité avec les pré requis donnés au niveau européen.

Puisque vous êtes dans les conseils, justement, que conseilleriez-vous à un jeune qui sort de la fac ?

D’abord, avoir la motivation, aimer le métier que l’on va faire toute sa vie, avoir la passion. Ma grande déception est de voir que la plupart des jeunes étudiants d’aujourd’hui avec qui j’ai des contacts quotidiens n’ont pas d’ambition professionnelle. Je pense qu’on est bien dans sa peau, quand on est bien dans son exercice, quand on l’aime et quand on y trouve un intérêt. Or, on trouve un intérêt dans tout quand on va au fond des choses ! La preuve, c’est que moi, je l’ai trouvé dans la discipline qui me plaisait le moins ! C’est cette attitude que je mets en pratique avec mes étudiants quand ils viennent me voir pour faire leur thèse. Je les encourage à traiter le sujet qu’ils aiment le moins. L’expérience montre qu’ils en deviennent passionnés et qu’ils font les meilleures thèses. Quand on va au fond des choses, on trouve un intérêt à tout !

Il existe dans le dentaire, des rapports entre certains praticiens qui donnent des conférences et l’industrie. Comment gérer ces rapports pour qu’il y ait le plus de transparence possible ?

Aux États-Unis, il y a une connexion absolue entre l’industrie et les universités. La plupart du temps, ce sont les industries qui sponsorisent les universités. Les choses sont claires. Il est clair également et c’est un problème d’honnêteté et de libre arbitre que lorsqu’on utilise le matériel de ces sociétés on n’est pas là pour faire leur promotion.

Dans certaines disciplines et peut-être plus spécifiquement en implantologie, c’est le marketing qui prime en premier lieu et certains praticiens ne sont là que pour faire la promotion des produits. Je ne vais pas vous cacher que j’ai des rapports étroits de collaboration avec Maillefer depuis l’époque où j’étais assistant. Mais à aucun moment, les gens de la compagnie ne sont intervenus dans mon libre arbitre. Si j’ai envie de dire qu’un produit Maillefer ne me plaît pas, je ne me gêne pas pour le dire.

J’ai ma liberté absolue. Je dois avouer à leur crédit qu’on ne m’a jamais imposé de dire quelque chose que je n’approuvais pas. Et si on me demande : « Que pensez-vous de tel instrument Maillefer ? » que je n’approuve pas, je dis : « Je ne l’utilise pas parce qu’il ne me convient pas ! » C’est un contrat moral. C’est un problème d’éthique.

Quels sont vos projets ?

À Garancière, on a toujours eu une tradition d’endodontie bien ancrée depuis Marmasse. Il y a toujours eu une école d’endodontie à Garancière. J’ai à mes côtés, des gens remarquables qui ont été formés dans l’approche de l’endodontie à laquelle je crois et que le temps a validé. Je pense que j’ai fait reconnaître l’endodontie de qualité en France. J’ai fait plusieurs fois le tour de France et je crois avoir porté la bonne parole d’une approche endodontique saine et prévisible dont je n’ai jamais dévié.

Quand je vois un étudiant réaliser un traitement fantastique, je suis plus satisfait que si je l’avais réalisé moi-même. Quand les gens que j’ai formés font des choses extraordinaires et souvent bien mieux que moi, c’est une satisfaction immense pour moi. S’il est possible d’avoir une ou deux personnes de cette trempe en place à Garancière lorsque j’aurai terminé mon temps, je pense que je serais satisfait de mon parcours

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A propos de l'auteur

Dr. Norbert COHEN

Rédacteur en chef du magazine LEFILDENTAIRE
Implantologie dentaire
Stomatologue
Docteur en médecine
Diplomé de l'institut de stomatologie et de chirurgie maxillofacial de Paris
Diplômé d'implantologie dentaire
Post graduate de parodontologie et d'implantologie de l'université de New-York
Diplomé de chirurgie pré et peri implantaire
Ex attaché des hopitaux de Paris
Diplômé d'expertise en médecine bucco-dentaire

Un commentaire

  1. Bonjour,
    Je suis praticien libéral et je me heurte à la mise en forme des canaux mésio-vestibulaire ou distaux qui sont parfois très angulés ce qui crée un serrage et augmente le risque de fracture des instruments rotatifs. Sur les 7, la visibilité est encore plus difficile et la digue est en tension avec la tête du x smart et parfois, je suis obligé de donner du mou à la digue etc…
    Même problème pour les courbes fortes.
    Ma question est la suivante : auriez-vous un ou plusieurs articles ou vidéo que vous pourriez me recommander afin que je puisse m’entrainer et lever ces 2 difficultés que nous rencontrons tous les jours, j’ai bien dit tous les jours.
    Je salue au passage tous les cliniciens endodontiques.
    Je vous remercie d’avance pour votre aide et votre compréhension clinique et pédagogique.

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