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Rencontre avec le Dr Eric Jalton

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Dr Philippe PIRNAY : Pourquoi avez-vous choisi d’exercer la chirurgie dentaire ?

Dr. Eric Jalton : J’envisageais la médecine générale comme le voulait le père qui m’y encourageait pour récupérer son cabinet médical. Mais la perspective d’une profession de plus en plus dévalorisée avec des médecins smicards m’a poussé, puisque j’avais le choix, car bien placé après mes examens de PCEM1, à embrasser les études de chirurgien dentiste.

Dr P. P. : Vous venez d’être réélu député de la Guadeloupe avec 62 % des suffrages, mais votre engagement politique est plus ancien. Comment conciliez-vous l’exercice dentaire et vos charges électorales ?

Dr E. J. : Je travaille trois matinées et un après midi par semaine, soit 20 heures au fauteuil quand je suis dans ma circonscription.

J’économise beaucoup de temps car j’ai intégré mon cabinet dentaire, ma permanence, mon bureau, mon appartement et même ma mère veuve dans le même immeuble. Et je vais bientôt y installer une petite salle de sport privée. J’évite ainsi le temps perdu dans les embouteillages et j’ai un oeil plus fréquent sur mes collaborateurs, ce qui « booste » leur travail.

Dr P. P. : En métropole, nous rencontrons de plus en plus de secteurs sous-médicalisés. Que pensez-vous de la démographie professionnelle, particulièrement en chirurgie dentaire, qui pose un vrai problème d’accès aux soins ? Quelles pourraient être les mesures incitatives pour l’installation des chirurgiens dentistes dans les zones carencées ?

Dr E. J. : Un véritable problème d’inégalité se pose quant à l’accès et l’offre de soins. Il faut rendre attractif l’installation de professionnels de santé libéraux, notamment conventionnés, dans ces sections défavorisées plutôt que d’employer des mesures coercitives.

Beaucoup de jeunes pourraient ainsi concilier un niveau de vie convenable et une qualité de vie meilleure, ce qui est souvent le cas dans ces secteurs. Des incitations d’ordre fiscal seraient de nature à parvenir à ce résultat ainsi qu’une plus grande souplesse quant aux honoraires pratiqués.

Dr P. P. : Les plans de sauvetage de l’Assurance Maladie s’avèrent insuffisants ou inefficients. Comment concilier le respect des professions de santé et l’équilibre des dépenses de l’Assurance Maladie ?

Dr E. J. : Ce n’est pas uniquement aux professions de santé de supporter les conséquences de la politique nécessaire d’équilibre des dépenses de l’Assurance Maladie. Pas davantage aux patients, même si il faut lutter contre le gaspillage et un certain laxisme dans certaines prescriptions médicales.

Il faut trouver aussi ailleurs, par exemple en taxant davantage la spéculation et les hyper profits, les moyens de financer ce système de solidarité nationale et de sécurité publique que constitue l’Assurance Maladie.

Dr P. P. : L’équilibre économique des cabinets dentaires est menacé par les contraintes administratives de plus en plus pesantes. Quelle définition accordez-vous encore au terme “libéral” pour notre profession.

Dr E. J. : Il est nécessaire que les pouvoirs publics régulent l’exercice libéral de nos professions de santé, sans pour autant arriver à un système étatisé qui risquerait de freiner les vocations.

Dr P. P. : Quel est votre plus agréable souvenir dans votre exercice de praticien ?

Dr E. J. : Le sourire d’une patiente qui a récupéré son mari après des «grands travaux» dans sa cavité buccale.

Dr P. P. : Avez-vous une expérience à faire partager avec nos confrères ?

Dr E. J. : L’essentiel, c’est de ne pas faire mal, de rétablir une fonction masticatoire optimale, une esthétique convenable et un confort certain avec une hygiène rigoureuse. Tout le reste n’est que billevesée.

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A propos de l'auteur

Dr. Eric JALTON

Docteur en chirurgie dentaire
Député de la guadeloupe

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