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Safe Académie : le don du savoir

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Entretien avec le fondateur de la Safe Académie, un « learning-model » basé sur le partage de l’expérience et du savoir.

Monsieur Levy, merci de nous accueillir. Vous venez de lancer la Safe Académie. Nos lecteurs peuvent s’interroger : s’agit-il d’une structure de formation qui « s’ajoute à la liste » ou un concept innovant ?

Avec le concours de nombreux dentistes partenaires, nous avons mûri ce projet durant deux longues années dans la perspective d’apporter des réponses adaptées aux besoins de formation du chirurgien-dentiste contemporain.

Partisans et défenseurs de la démocratisation de l’implantologie, notre objectif premier est de permettre à tout chirurgien dentiste d’accéder à l’exercice implantaire en profitant de l’expérience de ses confrères d’où le leit motiv « le don du savoir » que vous trouverez sur la plaquette jointe à ce numéro.

Il est important de préciser que la Safe Académie est une programmation de formations pratiques basée sur cette expérience mutualisée et non sur la théorie. En cela, elle n’a pas la vertu de se substituer aux formations délivrées par les universités mais bien de constituer un complément. Toutefois, quelques sessions théoriques seront envisagées au cours de l’année.

La Safe Académie est-elle réservée à des novices en implantologie ou les praticiens expérimentés peuvent-ils y trouver leur compte ?

Safe-Académie-le-don-du-savoir

Cette question me permet d’établir la continuité avec ma réponse précédente. À l’absolu, la Safe Académie s’adresse à ces deux populations. En effet, vous pouvez poser des implants mais présenter encore quelques lacunes ou un manque d’assurance dans l’exercice de certains actes tel le sinus-lift par exemple. La Safe Académie peut alors aider à combler cette faiblesse.

Elle est un merveilleux vecteur de rencontres avec de nouveaux cas non expérimentés. Néanmoins, en première vocation, la Safe Académie s’adresse à des praticiens novices en implantologie et ils sont encore trop nombreux en France à notre époque.

Fort malheureusement, nombre de praticiens ayant obtenu des diplômes universitaires ne sont pas parvenus à passer le cap et poser des implants. Même s’ils restent les artisans de l’acte prothétique, ils perdent la proximité avec leur patient. On observe même des cas où le patient adressé ne revient plus. Dans l’esprit du patient, le fait même d’adresser son patient à un correspondant peut laisser supposer que ce dernier est plus compétent. Ceci a pour conséquence un manque d’offensive sur les plans de traitement orientés vers l’implantologie. C’est avant tout pour que ces praticiens gagnent en confiance et optimisent l’image de leur cabinet que nous œuvrons.

Et en pratique, comment tout cela fonctionne-t-il ?

La Safe Académie repose sur un organigramme en escalier. En haut, on trouve les « supercoachs » (superviseurs) répartis par région dans toute la France. Puis, les « coachs » qui sont en quelque sorte les mentors de l’Académie et enfin les élèves praticiens que nous appellerons les « coachés ». Dès son inscription, chacun bénéficie d’un espace professionnel régi par un serveur sécurisé.

La mission du « supercoach » comporte 6 fonctions. Lire le scanner et en tirer les conclusions, constituer le bilan pré-implantaire du patient, établir le consentement éclairé accompagné du devis, sélectionner le coach et enfin réaliser le contrat entre « coach » et « coaché ». Tout cela peut paraître dense alors j’en profite pour rassurer tous les prétendants à la mission de superviseur : toutes ces étapes sont quasiment autogérées par le logiciel de l’espace professionnel. Pour mener à bien sa mission, le « supercoach » a accès à un agenda croisé lui permettant de communiquer avec « coachs » et « coachés ».

Le « coaché » s’adresse à un supercoach de sa région via l’espace professionnel et soumet son cas en renseignant la date prévue pour l’acte. À l’aide des données qu’il saisit, un questionnaire s’autoremplit auquel il peut adjoindre des photos, un scanner ou des données confidentielles sur le patient. Bien évidemment, tout ceci se déroule dans le respect des règles du secret médical.

En fait, le logiciel convertit le nom du patient en un numéro afin de garantir l’anonymat. Le « supercoach » détermine alors le coach le plus adéquat en fonction du cas, de la proximité, de la disponibilité, du budget… et le mandate via l’espace professionnel. Bien évidemment, les « coachs » auront renseigné, au préalable, leur aptitude à se déplacer, à partir de quel montant au niveau régional puis national etc. Je précise que le système que nous proposons ne doit pas être un carcan pour le « coach ». Qu’il définisse des créneaux récurrents ou ponctuels sur l’agenda mutualisé avec le « supercoach », il peut à tout moment faire évoluer son planning.

Quid de l’aspect matériel, une marque d’implant est-elle imposée ?

Absolument pas, le « coach » choisit librement la marque d’implant qu’il souhaite poser. Néanmoins, ne nous voilons pas la face, je suis également le fondateur de Safe Implant et mon intérêt est d’accroître le nombre de poseurs de ma marque.

Depuis sa création en 2006, Safe Implant ne cesse de compter de nouveaux poseurs. Aujourd’hui, 1 500 chirurgiens-dentistes et stomatologues posent nos implants et notre taux de réussite est de 98 %. Dans cette perspective, je propose des conditions particulières aux adhérents de la Safe Académie.

Dans le questionnaire initial, le « coaché » déclare les outils qu’il possède (moteur…). Deux options s’ouvrent alors. Soit le « coach » vient avec sa trousse complète, soit il peut recourir à la location d’une valise implantaire Safe Implant sur la mini-boutique de la Safe Academie au prix de 250 €. Cette valise comprend un kit de 39 produits incluant moteur, trousse, adaptateurs, champs, fils… En bref, tout le nécessaire pour forer, découper la gencive, recoudre…

Comment chacun des acteurs trouve-t-il son compte dans cette organisation ?

Le supercoach, lui, perçoit 10 % de chaque acte qu’il aura eu le soin de planifier. Le coach qui est le maître d’oeuvre, 80 % de l’acte. Les 10 % restants financent le fonctionnement de la Safe Académie (informatique, communication…).

Le « coaché », pour sa part, conserve l’exclusivité des honoraires de la prothèse sur implant. Son salaire n’est pas des moindres sur l’acte implantaire puisqu’il se forme sans bourse déliée sans quitter son cabinet et surtout sans perdre la proximité avec son patient. C’est un système où tout le monde est gagnant !

C’est aussi un investissement sur l’avenir. À partir d’un certain nombre de poses, le « coaché », en parfaite autonomie, a la possibilité de programmer un test d’évaluation pratique en présence d’un supercoach. Il peut aussi devenir coach s’il le souhaite. Si c’est le cas, nous aurons réussi notre mission.

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