À l’occasion de son 100ème numéro, Le Fil Dentaire avait lancé une grande enquête sur l’implantologie en France. Au travers d’un questionnaire joint avec le numéro de février, nous vous invitions à vous exprimer sur votre rapport à la chirurgie implantaire ou à la prothèse implantaire, à livrer vos habitudes, vos choix, les critères que vous jugez essentiels dans votre recherche de matériel.
Le nombre de réponses a été tout simplement stupéfiant en regard des résultats habituellement constatés dans ce type d’enquête. En effet, vous avez été plus de mille praticiens à répondre à ce questionnaire ce qui nous a permis d’obtenir des résultats particulièrement pertinents. Nous vous remercions vivement d’avoir pris le temps de partager toutes ces informations avec nous et ainsi, pourquoi pas, permettre à ce marché d’évoluer dans votre sens.
Le traitement statistique et l’analyse des résultats de cette enquête ont été réalisés par le « groupe Expertise Research », cabinet de conseil et d’études spécialisé dans le domaine de la Santé. Nous vous proposons dans cet article un extrait des principaux résultats de cette enquête.
Qui pratique l’implantologie ?
Actuellement ce sont les hommes, entre 45 et 65 ans, qui pratiquent cette discipline en majorité mais on note dans le diagramme suivant que cette activité se féminise :
Comment se pratique l’implantologie ?
La question posée ici concerne l’implication de chaque praticien dans l’implantologie dentaire en partant de ceux qui réalisent uniquement la prothèse sur implant pour finir avec les praticiens qui prennent en charge le cas global de la chirurgie pré-implantaire d’augmentation osseuse jusqu’à la réalisation de la prothèse sur implant.
Combien d’implants posez-vous par an ?
On note dans ce tableau que ce sont les jeunes confrères et les femmes qui posent le moins d’implants.
Nous avons également réalisé un tableau croisé entre le nombre d’implants posés et le choix de la catégorie d’implant choisie parmi les marques leaders (Premium), les challengers (Added value), ou les marques Low cost.
Les marques Premium puis les Added value sont privilégiées quel que soit le volume d’implants posés annuellement
Un commentaire
Mon cher confrère
Votre sondage auquel mille praticiens ont répondu m’a paru très intéressant, très instructif et très éclairant sur plusieurs aspects.
Mais deux éléments me paraissent manquer a son exhaustivité :
1. le premier est la tentative d’évaluation du nombre de participants actifs a l’acte implantaire, sur l’ensemble des praticiens du territoire. Cela eut permis une lisibilité de l’extension de la pratique a venir,. Une péréquation de votre diffusion et de vos résultats en aurait donné une idée; en effet, ceux qui vous ont répondu sont déja essentiellement pratiquants.
2. Le second, est l’interprétation de votre quasi conclusion, selon laquelle on note “une survie a 5 ans à 90% , dans près 80% des cas”. Je sais que les évaluations , selon les auteurs internationaux, sont dans la fourchette “85/90” et parfois au delà ; tandis que, en termes purement mathématique, vous en annoncez que… 72 % (0,9×0,8 très exactement).
Seriez-vous assez curieusement pessimiste ? Avec l’explosion de “neo-implantologistes” je ne serais pas vraiment surpris de ces pourcentages.
Je me permets en conclusion de vous féliciter pour votre revue qui, bien que gratuite, ne semble pas ployer sous la masse des publicités et conserve une lisibilité assez remarquable de son contenu informatif.
Bien a vous
Dr Alain Chanderot