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20 TIPS Pour bien choisir votre unit

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Introduction

Mes formations pour les professionnels dentaires m’ont montré que la notion d’ergonomie du cabinet est souvent galvaudée  et assimilée  au « bien-être » et au « design ». Elle est pourtant bien plus que cela. Elle peut se révéler déterminante et faire la différence dans la réussite ou non d’un cabinet. L’ergonomie de votre salle de soin repose sur de nombreuses notions qu’il faut associer intelligemment pour qu’elles deviennent moteur de croissance : vos postures de travail, la méthodologie de vos procédures de soins, le choix et l’agencement du matériel, autant la petite instrumentation que les meubles et le fauteuil.

L’ergonomie ne fera pas de vous un meilleur praticien au sens purement technique mais un cabinet bien réfléchi et bien conçu vous rendra plus efficace, avec à la clé des gains de temps grâce à des flux de travail plus fluides et détendus, une meilleure concentration dans la durée et sans oublier une préservation de l’intégrité de vos capacités ostéoarticulaires.

L’objectif de l’ergonomie est d’adapter le matériel à l’Homme et non l’inverse. En d’autres termes, vos postures de travail ne doivent pas vous être imposées par la configuration de vos outils mais doivent s’adapter à vos besoins c’est-à-dire aux différentes situations de soins que vous rencontrez.

Je vous propose dans cet article de nous concentrer sur un élément indispensable à votre pratique qu’est votre unit dentaire. Je vais vous transmettre 2O astuces pour choisir un matériel ergonomique.

Pour cela, nous allons prendre en compte de nombreux facteurs : position du praticien, position de l’assistante, position du patient, maintien de distances de travail optimales, préhension des instruments, facilitation du travail à quatre mains.

Nous allons analyser ce qui caractérise un fauteuil ergonomique.

L’assise

La position assise prolongée favorise l’apparition de lumbago par l’hyper sollicitation du muscle psoas qui se contracte fortement en flexion de hanche à 90°. Cette tension persistante va engendrer de fortes contraintes sur les lombaires entrainant la fatigabilité précoce des muscles postérieurs du dos.

Il existe une tendance à se voûter en position assise chez beaucoup d’individus. Cela est dû au glissement des appuis du bassin des ischions vers le sacrum. Cette position oriente la colonne vertébrale sur des appuis discaux source d’hernies, comprime les nerfs sciatiques passant à proximité du sacrum et augmente la pression abdominale néfaste pour le dos.

L’utilisation d’une selle ou d’un siège à plan incliné permet d’avoir une assise sur les ischions et non sur le sacrum positionnant correctement la colonne vertébrale en diminuant les appuis sur les disques intervertébraux, en limitant les sollicitations du muscle psoas grâce à l’angulation des hanches à 120°, en diminuant la pression dans la sangle abdominale et en évitant la compression des nerfs sciatiques.

assise

‘’ L’ergonomie ne fera pas de vous un meilleur praticien au sens purement technique mais un cabinet bien réfléchi et bien conçu vous rendra plus efficace. ‘’

1. La largeur de la selle

La morphologie du bassin étant différente d’un individu à l’autre, vérifiez lors du choix de la selle que celle-ci maintienne l’écartement naturel de vos hanches aux risques de vous produire des douleurs voire des tendinites des muscles fessiers.

selle

 

   2. L’inclinaison de la selle

Contrairement au siège qui doit être en plan incliné, la selle ne doit pas l’être de par sa forme. En effet, l’incliner va créer un déport de votre centre de gravité vers l’avant sources des douleurs lombaires ainsi que de pubalgies par écrasement de la branche pubienne de l’iliaque contre le relief central de la selle.

3. La hauteur de l’assise

Selle ou plan incliné, vérifiez que le vérin monte suffisamment haut pour que vos hanches forment un angle de 110-120° avec vos fémurs. On parle de position semi assise et non de position debout, il est contre indiqué d’avoir une assise trop haute au risque de créer d’autres contraintes néfastes.

4. L’assise de l’assistante

Pour les assistantes qui sont de même taille ou qui sont plus petites que le praticien choisissez un modèle avec un arceau repose-pieds pour être plus haute que le praticien, afin de bien voir en bouche sans le gêner, tout en évitant d’avoir les jambes pendantes.

hauteur-de-l-assise

  5. Le revêtement de l’assise

Quelle que soit l’assise choisie, pour une concentration optimale vous devez sentir que vos appuis sont stables sur votre bassin, au risque de sans cesse bouger sur votre siège pour réajuster votre position. Privilégiez un revêtement antidérapant.

Le dossier du fauteuil

Pouvoir être au plus proche de son patient lors des soins au fauteuil est un critère essentiel dans le choix de son unit dentaire. On peut observer que de nombreux praticiens et assistantes travaillent avec de mauvaises postures cervicales et avec les coudes décollés du corps soit en flexion ou en élévation latérale. Bien que la flexion cervicale soit essentielle pour bien voir en bouche, à moins de travailler sous microscope, il convient pour limiter la fatigabilité de votre nuque d’éviter les postures de tête déportée vers l’avant ou en inclinaison et rotation.

Les caractéristiques techniques du dossier du fauteuil vont être déterminantes dans la mise en place de bonnes postures de travail.

6. La longueur, la largeur et l’épaisseur du dossier

Ces caractéristiques sont importantes pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions ergonomiques. Un dossier trop long va empêcher un grand nombre de patients d’atteindre la têtière avec aisance, les obligeant à mal positionner leurs dos. Ce manque de confort participant à la crispation globale de leur corps peut ralentir votre travail.

La largeur ou l’épaisseur trop importante du dossier va vous contraindre à travailler loin de votre patient. Privilégiez les fauteuils avec un dossier étroit afin de vous permettre d’approcher tout votre corps de la cavité buccale.

epaisseur-du-dossier

Aussi, un dossier fin en épaisseur vous permettra de passer facilement vos jambes sous le fauteuil pour travailler proche du patient.patient

  7. L’amplitude de montée du fauteuil

Pour certains actes nécessitant de la force vous pouvez choisir de travailler debout. Assurez-vous que votre fauteuil monte suffisamment haut pour ne pas à avoir à courber le dos dans ces situations de soins, surtout si vous êtes grand.amplitude

  8. Le revêtement

L’appréhension naturelle de beaucoup de patients pour les soins dentaires les encourage à fuir le champ de travail du praticien en glissant vers le bas de fauteuil. Ce qui a pour conséquences d’interrompre votre travail et de perdre votre concentration pour repositionner votre patient. Répété des dizaines de fois dans la journée, cela augmente votre fatigue et altère votre efficacité. Privilégiez un choix de revêtement antidérapant, l’investissement sera vite rentabilisé en termes d’optimisation des soins.

La têtière

L’importance d’une bonne têtière est très souvent négligée.
Cet élément est pourtant un outil indispensable pour vous permettre d’accéder en vision directe à un maximum de zones de travail et ainsi limiter l’utilisation de la vision indirecte plus fatigante pour les yeux.

9. Une têtière à double rotule

La têtière a pour principal intérêt de faciliter l’accès à la cavité buccale en positionnant le patient en flexion ou en extension cervicale. Ces deux positionnements couplés à trois positions de tête en rotation droite, en rotation gauche ou en position neutre vous permettent d’avoir six positions pour votre patient pour vous aider à appréhender la zone à traiter.

Certains patients peuvent se montrer réticents à se positionner de la sorte, vous expliquant qu’ils ont des douleurs cervicales ou une appréhension à avoir la tête en arrière. En réalité, la solution réside dans votre approche lors de cette demande. Pour faire coopérer votre patient vous devez accompagner sa tête dans la position que vous souhaitez en lui faisant ressentir qu’il est en parfaite sécurité. Vous éviterez ainsi qu’il se crispe et qu’il souffre.

Ne demandez pas à votre patient d’aller sur la têtière mais amenez là à lui. Pour ce faire, l’idéal étant une têtière à double rotule qui vous permet d’aller chercher la tête de votre patient en flexion et l’amener doucement en extension. Attention aux têtières électriques qui parfois ont une amplitude de mouvement limitée en flexion. Certaines têtières tournent en rotation droite ou gauche et sont intéressantes pour accompagner la tête du patient dans l’angulation désirée.appui-nuque

    10. Une têtière appui-nuque

Pour que votre patient accepte d’amener son rachis cervical en extension, il doit se sentir sécurisé. Votre têtière doit donc davantage soutenir sa nuque que sa tête, en épousant totalement la courbure cervicale. Privilégiez donc un appui nuque épais car une têtière trop fine ne va pas répartir l’appui sur l’ensemble du rachis cervical mais seulement sur une ou deux vertèbres. Vous allez créer un inconfort ou une douleur assez rapidement chez votre patient qui ne réussira pas à maintenir la position.

11. Le scialytique

Votre scialytique doit vous permettre d’éclairer votre champ opératoire en suivant votre axe de vision et en s’adaptant à toutes vos positions de travail. Votre système d’éclairage doit posséder un bras assez long pour qu’en position midi, la lumière ne soit pas à l’aplomb de la tête du patient mais au-dessus de la vôtre.

L’ESPACE ASSISTANTE

Une bonne assistante dentaire n’a pas de prix tant elle peut se révéler importante dans le bon fonctionnement du cabinet dentaire. Son poste de travail est un enjeu pour l’efficacité de travail du binôme.

12. L’espace de travail de l’assistante

L’assistante doit disposer d’un espace de travail au fauteuil suffisamment grand pour pouvoir effectuer l’ensemble de ses tâches, sans avoir à se contorsionner pour atteindre la cavité buccale. Elle ne doit pas être gênée, ni par la structure de l’unit, ni par la forme du dossier. Privilégiez une unit décentrée qui a pour avantage d’augmenter l’espace de l’assistante. Comme présenté au-dessus, une échancrure sur le dossier du fauteuil lui permettra d’être proche du patient pour bien voir en bouche.

13. La position du support d’aspiration

Bien que le travail de l’assistante ne se limite pas à l’utilisation de l’aspiration, cela reste une tâche récurrente pour elle qui doit se faire dans de bonnes conditions, au risque de déclencher des tendinites récurrentes des membres supérieurs. Le support d’aspiration doit se trouver proche de l’assistante dans l’axe de fonctionnement des épaules c’est-à-dire à 30° par rapport au plan des omoplates, et non pas dans le plan ou en arrière du plan des épaules. Privilégiez donc un support d’aspiration amovible qui respecte l’axe de fonctionnement des épaules de l’utilisateur et qui s’adapte autant à un travail à quatre mains que lorsque le praticien travaille seul.

La distribution des instruments

Plusieurs options de distribution des instruments s’offrent à vous. Toutes présentent des avantages et des inconvénients. Je vais détailler ici l’aspect ergonomique de leurs différences. Que ce soit à fouets ou à cordons pendants, que vous utilisiez un cart ou un transthoracique, la solution idéale  dépend de votre pratique, de votre spécialité, de la configuration de votre salle de soin et de vos habitudes de travail seul ou à quatre mains. La distribution des instruments par cart ou par fouets sont les systèmes les plus répandus. Aux vues de la prévalence des troubles musculo squelettiques dans le secteur dentaire, on pourrait en conclure que ces systèmes sont antiergonomiques, en réalité ce n’est pas si simple.

14. Le cart

Le cart permet au praticien d’avoir les instruments à porter de main et ainsi pouvoir les saisir sans solliciter leur dos. Bien que les troubles musculo squelettiques (TMS) touchent principalement les lombaires et les cervicales dans le milieu dentaire, il ne faut pas négliger les membres supérieurs. Les tendinites de la coiffe des rotateurs, les capsulites rétractiles au niveau des épaules, les tendinites de type tennis elbow ou golf elbow mais aussi les syndromes du canal carpiens sont fréquents dans votre profession et peuvent devenir aussi handicapants que les lumbagos et les sciatiques.

D’un point de vue biomécanique, pour que le cart respecte les recommandations ergonomiques, il doit être placé devant le praticien dans l’axe de l’épaule (à 30° en avant par rapport au plan des omoplates). Si Le praticien travaille exclusivement en position 11 h ou midi le cart peut être une solution, les positions 9 h et 10 h seront à proscrire. De par le positionnement vertical des instruments sur le cart, leur saisie nécessite un mouvement de supination excessif des avant-bras. Sur la durée ce geste est source de tendinites au niveau des coudes et des poignets.

vue-du-patient

   
15. La liberté de mouvement du transthoracique

Si votre choix se porte sur le transthoracique à fouets, sachez que vous devez être attentif à certaines caractéristiques pour que votre unit respecte les recommandations ergonomiques. Utiliser un transthoracique va vous obliger à faire des manoeuvres de dégagement et d’approche du porteinstruments entre chaque patient. Prenez le temps d’évaluer le poids et la mobilité du transthoracique. Si le matériel est trop lourd à manoeuvrer ou manque d’amplitude de mouvement, vous allez forcer considérablement sur vos épaules sources de TMS.

16. Libérer la vue du patient

Un patient stressé est un patient moins coopératif pouvant vous faire perdre du temps, vous créant des tensions nerveuses et vous faisant prendre de mauvaises postures. Vous devez tout mettre en oeuvre pour le détendre et le rassurer. Lors de son installation au fauteuil, la vue du transthoracique peut être anxiogène. Si votre matériel dispose d’une position « parking » côté assistante, cela lui dégagera la vue lors de son installation au fauteuil. Pendant les soins, il n’est pas dérangeant d’avoir une proximité physique entre le patient et votre instrumentation car celleci n’est pas dans son champ de vision.
A la fin de vos soins, cette position « parking » permet à l’assistante d’avoir accès facilement aux instruments pour les nettoyer et fluidifie donc le travail.

‘‘Pour la distribution des instruments la solution idéale dépend de votre pratique, de votre spécialité, de la configuration de votre salle de soin et de vos habitudes de travail seul ou à quatre mains ‘’

17. Bien positionner son transthoracique à fouets

Lors de mes formations en cabinet dentaire je constate souvent que le transthoracique est mal placé pendant les soins à cause de la tablette sous le porte-instruments. La tablette oblige le praticien à positionner ses fouets trop haut pour ne pas toucher le patient, ce qui sollicite l’épaule en élévation répétée, source de contraintes mécaniques au fil de la journée.

Pour éviter l’élévation du bras, certains praticiens positionnent les fouets sur le côté du patient obligeant le membre supérieur à répéter un mouvement de rotation externe source de tendinites de l’avant-bras et de bursites de l’épaule.

Pour qu’un transthoracique à fouets soit ergonomique, aucune tablette ne doit être fixée en dessous. Vous devez placer votre instrumentation en position dite « de trois quart face » par rapport au praticien afin de respecter l’axe de mobilité du bras et de l’épaule (30° par rapport au plan des omoplates). Ainsi, aucune élévation d’épaule ne sera nécessaire, il vous suffira de faire une avancée du bras pour saisir vos instruments.

Préférez donc une tablette fixée sur un meuble proche de la tête du patient.fouets

   18. Zoom sur les cordons des fouets

Vérifiez bien que la longueur des cordons soit assez grande pour travailler dans différentes positions sans à avoir à manoeuvrer le transthoracique. Veillez aussi à avoir un éclairage opératoire suffisamment haut pour que les perches ne viennent pas taper contre quand vous les manipulez. Votre métier vous contraint à solliciter les muscles des avant-bras toute la journée, il est inutile de rajouter des tensions liées à la force de rappel des cordons. L’astuce pour la tester facilement est de placer l’instrument à fouet dans la paume de votre main en tordant le cordon à 180°. Sans fermer votre paume, une instrumentation idéale ne doit pas s’échapper de votre main.cordons-des-fouets

 
19. Les cordons pendants

Pour surtout bien respecter l’axe de mobilité de l’épaule, les transthoraciques à cordons pendants doivent être exclusivement utilisés en position 11h ou midi.

Les principaux avantages sont que la tablette passera en pont au-dessus du patient donnant la possibilité à l’assistante d’avoir accès aux instruments et que les cordons ne présentent pas de tensions de rappel et sont généralement suffisamment grands.

20. Pour un travail à quatre mains

Dans un vrai travail à quatre mains, la plus-value de l’assistante est énorme pour la concentration et l’efficacité du praticien. A l’instar d’une assistante de bloc opératoire

quatre-mains

elle va permettre au chirurgien-dentiste de ne jamais détourner le regard de son champ opératoire limitant la fatigue visuelle et accélérant considérablement la durée des soins. Pour travailler ainsi, l’assistante doit avoir un accès direct à tous les instruments car c’est elle qui va les déposer dans la main du praticien. Sur ce critère c’est bien le transthoracique à fouets qui présente le plus d’avantages. De plus pour permettre à l’assistante de bien voir en bouche durant le travail à quatre mains, celle-ci doit pouvoir se positionner de midi à 15h, cela est rendu possible uniquement si le praticien se positionne symétriquement à elle de 9h à midi. Comme expliqué ci-dessus, ces positions de travail ne sont possibles qu’avec un transthoracique à fouets.

CONCLUSION

L’ergonomie consiste à adapter le matériel à l’Homme, à ses besoins, à ses méthodes de travail et en respectant sa physiologie ostéoarticulaire. Le choix de votre unit dentaire va avoir un impact sur votre travail et votre santé. Bien positionné, vous ne souffrirez pas de troubles musculo squelettiques pouvant conduire à des douleurs chroniques invalidantes et néfastes pour votre santé et celle de votre cabinet. Que vous exerciez seul au fauteuil ou à quatre mains, que vous ayez l’habitude de travailler exclusivement à 11h ou midi, que vous souhaitiez favoriser la vision directe : il existe une unit dentaire adaptée à chacun et qui entrera dans une logique d’optimisation de l’efficacité de vos soins.
Choisir un matériel adapté à son exercice c’est bien, organiser vos soins autour de l’ergonomie pour potentialiser votre efficacité et préserver votre santé, c’est mieux. Aujourd’hui, des formations sur mesure en ergonomie peuvent vous accompagner dans cette démarche et vous permettre de choisir le matériel qui vous correspondant et vous aider à développer des protocoles de soins optimisés.

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A propos de l'auteur

Cédric DUMESGE

- Fondateur de Ergodent’R - Prévention des TMS en cabinet dentaire
- Ostéopathe – Posturologue – Ergonome

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