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L’entretien

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Les sondages menés auprès des français et initiés par les organismes officiels indiquent que nos concitoyens nous demandent en priorité plus d’informations. Quoi de plus légitime, mais également quoi de plus difficile !

Or, ces informations ne peuvent être délivrées avec efficacité qu’au cours d’un entretien (échange verbal entre deux protagonistes). Celui mené au cours de la première consultation apparaît comme le plus déterminant.

Il est facile de comprendre que les informations ne peuvent pas être écoutées, entendues et intégrées devant l’aveuglant scialitique avec les mains plus ou moins crispées sur les accoudoirs de ce totem qu’est le « fauteuil » dentaire. On pourrait avoir du mal à s’exprimer face à un dentiste, tel Zorro, ganté et masqué. Au cours de ce crucial entretien, nos compétences et notre habileté manuelles ne sont que rarement mises en doute a priori. Ce qui est en jeu ici, ce sont nos qualités « humaines » telles que la capacité d’écoute et celle à répondre dans un langage clair, sans hésitation, aux questions que le patient osera nous poser. Nous « perdons » probablement plus de patients à cause de la qualité de cet entretien plutôt qu’à la suite de gestes thérapeutiques inadaptés.

La prise de conscience de ces qualités (pour ne pas dire de vertus) seront réciproquement évaluées par le patient et le praticien. Selon notre état physique et psychique (être en forme ou en méforme), le discours sera adapté (ou pas) à la personnalité du patient, à ses disponibilités économiques, à son état de santé physique ou psychique du moment, aux informations antérieures recueillies au cours d’autres consultations, à la lecture de la presse grand public, à leurs étiologies personnelles, etc. Notre capacité à répondre sera également dépendante de nos connaissances et de leur intégration (d’où l’intérêt majeur de la formation continue).

Une étude a montré que les médecins formés à l’entretien médical ont raison trois fois sur quatre lorsqu’ils émettent un diagnostic alors que ceux qui s’appuient uniquement sur les examens clinique et paraclinique se trompent deux fois sur quatre !

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A propos de l'auteur

Dr Jacques Charon

Parodontiste exclusif, Lille

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