Après 35 ans d’expérience, le constat est unanime, seules la fiabilité, la sécurité, la simplicité et la pérennité sont des gages de qualité… Ce n’est pas le prix qui fait la qualité !
Quels sont les critères de choix d’un bon implant ?
Il s’agit d’un implant reconnu par ses pairs pour sa fiabilité, qu’il soit distribué dans un maximum de pays afin de pouvoir gérer les impondérables à l’étranger.
L’implantologiste doit pouvoir réaliser l’acte chirurgical en toute sécurité et en toute simplicité notamment à l’aide de forets à butée de sécurité.
Cet implant doit permettre la réalisation simple et fiable des reconstructions prothétiques. Afin de répondre à l’attente des praticiens et à l’évolution scientifique et clinique, il est amené à pouvoir présenter un cône « Switching plateform » et un cône d’entrée : cône Morse pour l’étanchéité bactérienne.
De plus, l’ancrage à came est un progrès non négligeable pour la pérennité de la reconstruction prothétique. Pour optimiser maintenant la mise en charge immédiate des implants, le design extérieur et notamment l’espacement des spires progressives et condensantes est amené à jouer un rôle fondamental.
Existe-t-il des différences fondamentales entre les implants de grande marque et ceux des marques de notoriété moindre mais toutefois très engagées dans l’implantologie ?
Il n’y a pas de différence fondamentale entre les implants de grandes marques et ceux de marques de moindre notoriété.
C’est essentiellement la communication et la représentativité dans le monde qui vont aider une marque à être connue ou reconnue. La qualité des produits n’est nullement contestée. Vendre un produit à prix low cost ne signifie en aucun cas vendre un produit de mauvaise qualité. Prenez pour exemple Air France et Easy Jet, les airbus effectuant les différents courriers, sont les mêmes pour les deux compagnies, le surcoût attribué par la compagnie régulière nationale est la résultante des charges, des budgets et des dettes de la dite compagnie, accumulés à travers ses différentes succursales. Ce n’est pas le prix qui fait la qualité.
Les implants courts (5/6 mm) sont-ils aussi fiables que les implants longs ?
Les études histologiques et physiologiques montrent qu’un implant court se comporte identiquement à un implant long. Si l’implant court peut éviter une greffe osseuse sinusale et s’il peut apporter une réponse en région molaire inférieure, il faudra l’intégrer dans la panoplie implantaire. Toutefois, la biomécanique nous enseigne la prudence, puisqu’un implant doit supporter des forces d’impaction mais aussi des forces de luxation ; et à ce stade pour un élément unitaire, cela ne joue pas en la faveur des implants courts.
Selon vous, les matériaux dits « de nouvelle génération » tels que la zircone… offrent-t-ils les mêmes conditions (maniabilité, pérennité, fiabilité…) que le titane ?
Nous sommes tentés d’utiliser une reconstruction prothétique en zircon afin de satisfaire notre recherche de rendu esthétique. Il est tentant d’avoir la même démarche intellectuelle pour les implants en zircon.
Les dernières publications et l’expérience clinique montrent que ce sont des implants en devenir. Ils n’apportent toujours pas la même souplesse que les implants en titane dans les différents concepts prothétiques.
Aujourd’hui, seuls les implants en alliage de titane SMA+TIO2 répondent à notre attente de mise en charge immédiate et précoce.
Quel(s) implant(s) posez-vous ?
Durant ces 35 dernières années, j’ai posé de nombreuses marques d’implants où j’ai rencontré un accastillage transgingival trop complexe, une qualité de fabrication qui laissait à désirer, des forets chirurgicaux dangereux, ou encore des prix excessifs.
Aujourd’hui, j’utilise principalement les implants IDCAm de la marque I.D.I., qui synthétisent, à mon sens, les dernières évolutions implantaires.
