On peut aujourd’hui se procurer des implants à plus faible coût offrant toutes les garanties d’avance technologique car bon nombre de brevets essentiels sont tombés dans le domaine public.
Quels sont les critères de choix d’un bon implant ?
Le système inplantaire choisi, doit être riche et complet sur le plan chirurgical et prothétique pour gérer toutes les situations. Au niveau chirurgical, il doit offrir toutes les longueurs et diamètres nécessaires, avoir un bon packaging, une bonne ergonomie de pose avec une séquence de forage précise et sans équivoque. Sur le plan prothétique, il doit là aussi proposer un éventail de solutions pour permettre tout type de construction prothétique : vissée, scellée, overdenture… Il doit avoir une connexion efficace à notre point de vue : interne et profonde avec un positionnement aisé de tous les composants.
Enfin, il lui faut un design qui permette une insertion aisée ainsi qu’une rétention primaire efficace. Une qualité d’usinage irréprochable ainsi qu’un état de surface favorisant l’accroche osseuse rapide pour des mises en charges précoces.
Existe-t-il des différences fondamentales entre les implants de grande marque et ceux des marques de notoriété moindre mais toutefois très engagées dans l’implantologie ?
Les systèmes implantaires de grande marque ont l’avantage d’avoir un réseau de marketing et de communication qui encourage plus facilement la recherche clinique et les publications scientifiques intéressantes.
C’est aussi la garantie d’avoir des distributeurs dans le monde entier avec une traçabilité des pièces pendant des décennies. Ces grandes marques de par leur potentiel ont permis de développer et de favoriser la mise au point de nouvelles techniques pour faire progresser l’implantologie. En outre, ces grandes marques garantissent une qualité et une précision de fabrication parfaites et régulières.
Ceci étant, le plus cher n’est pas systématiquement le meilleur surtout si les choix stratégiques de la firme ne sont pas les meilleurs. On peut aujourd’hui se procurer des implants à plus faible coût offrant toutes les garanties d’avance technologique car bon nombre de brevets essentiels sont tombés dans le domaine public.
L’implant Alpha Bio est une illustration d’un implant de qualité et d’ingéniosité avec un coût raisonnable. En effet, cet implant est l’un des plus innovants du marché par son design qui lui permet d’être posé (notamment le SPI) dans les situations cliniques les plus difficiles, avec une rétention primaire inégalée et un potentiel de correction de sa position en cours d’intervention.
Les implants courts (5/6 mm) sont-ils aussi fiables que les implants longs ?
Les implants courts apportent aujourd’hui une aide précieuse à des situations cliniques quotidiennes. Ils permettent de résoudre des cas insolvables notamment en zone molaire inférieure. Ils sont moins invasifs au maxillaire supérieur en évitant d’avoir recours à des greffes sinusiennes plus onéreuses, plus lentes et à risques.
Il faut néanmoins rester prudent avec ces implants et ne pas les systématiser. Cette technique reste bien plus audacieuse que l’utilisation d’implants de taille conventionnelle (11 et 13 mm) Elle crée souvent des rapports implant-couronne inversé peu favorables sur le plan mécanique. Elle n’a d’intérêt que pour se substituer aux implantations couplées à des greffes sinusiennes et ou d’appositions cortico-spongieuses.
D’autre part, on ne les enregistre pas encore dans « les données acquises de la science ».
Selon vous, les matériaux dits « de nouvelle génération » tels que la zircone… offrent-t-ils les mêmes conditions (maniabilité, pérennité, fiabilité…) que le titane ?
Ces matériaux sont intéressants et ouvrent une nouvelle voie de recherche dans le domaine de l’implantologie.
Ils restent cependant insuffisants sur le plan chirurgical car leurs propriétés mécaniques et biologiques demeurent inférieures à celles du titane.
Sur le plan prothétique, ils sont aujourd’hui intéressants pour offrir des reconstructions esthétiques : utilisation de moignon zircone dans les zones antérieures, ainsi que sur des bridges de longues portées pour compenser des pertes de substances en offrant des résultats esthétiques très supérieurs à ceux que peuvent offrir la céramo-métallique classique.
Quel(s) implant(s) posez-vous ?
J’ai toujours travaillé avec deux ou trois marques d’implant pour multiplier les expériences humaines avec les équipes et diversifier le matériel. J’ai privilégié, en plus du système implantaire, la possibilité qui m’était offerte de participer au développement des produits pour les faire évoluer en fonction de mon expérience et des ressentis que j’observais sur le terrain.
Depuis quelques mois j’ai le plaisir de tester un nouveau concept avec l’implant SPI d’Alpha Bio, je dois avouer qu‘après 25 années d’implantologie, je revois ma façon d’aborder l’implantologie grâce à ce concept nouveau. Comme je l’ai précédemment évoqué, je traite des situations cliniques difficiles que je ne pouvais aborder simplement auparavant.
La particularité de cet implant se trouve dans son dessin particulier avec des spires très agressives qui permettent, entre autres, de condenser l’os en offrant une rétention primaire exceptionnelle et la possibilité de changer l’orientation de l’implant pendant sa pose.
Ce système possède en plus une gamme chirurgicale et prothétique très étendue.
