Difficile de s’y retrouver dans la jungle des petits systèmes : des produits acceptables côtoient des copies très mal exécutées. Avant le choix, je propose de se poser quelques questions : Quel implant choisirais-je pour moi-même ou mes enfants ?
Quels sont les critères de choix d’un bon implant ?
- Le système implantaire existe depuis longtemps, a fait ses preuves et fait l’objet de publications scientifiques.
- L’implant est facile à poser quel que soit le type d’os, procure d’emblée une excellente stabilité primaire et des taux d’ostéointégration supérieurs à 99 %. Une forme légèrement conique à double ou triple spires est un atout.
- Il dispose d’une connexion interne éprouvée. Je préfère les emboîtements d’hexagone à friction qui protègent efficacement la vis prothétique (peu ou pas de dévissage).
- L’offre est complète en termes de longueurs, de diamètres et de composants prothétiques. Peu de systèmes proposent un choix de diamètres étendu. Les dents que nous remplaçons mesurent entre 5 et 12 mm de large.
Le diamètre de nos implants doit pouvoir varier entre 3 et 6 mm. Il est également important de disposer pour le secteur molaire d’implants «wide-neck» (plateau cervical large pour éviter les complications mécaniques mais corps plus réduit pour éviter la greffe).
- Le fabricant est capable de proposer un produit usiné avec la plus grande précision et faisant l’objet de nombreux contrôles de qualité, de le livrer dans la journée, n’a pas de rupture de stock, dispose d’une équipe commerciale très bien formée et de personnes compétentes pour aider les praticiens à résoudre des problèmes spécifiques.
Existe-t-il des différences fondamentales entre les implants de grande marque et ceux des marques de notoriété moindre mais toutefois très engagées dans l’implantologie ?
Qu’est-ce qu’une marque de moindre notoriété très engagée dans l’implantologie ? S’agit-il, comme le font les grandes marques, de financer la recherche, le développement de nouveaux produits, la formation, le soutien technique et logistique des praticiens ? Pas sûr. Difficile de s’y retrouver dans la jungle des petits systèmes : des produits acceptables côtoient des copies très mal exécutées. Avant le choix, je propose de se poser quelques questions :
- Quel implant choisirais-je pour moi-même ou mes enfants ? Est-ce le même implant que je prévois de poser chez mes patients ?
- En cas d’échec ou de conflit avec le patient, comment mon choix d’un implant sans études ni recul cliniques pourrait-il être interprété ?
Il est sain cependant que les lois de la concurrence s’appliquent aussi au monde des implants dentaires et je note que les grandes marques font de belles remises aux praticiens qui posent des implants de façon régulière.
Les implants courts (5/6 mm) sont-ils aussi fiables que les implants longs ?
Il existe une dizaine d’études portant sur des implants de 6 à 8 mm de long. À l’exclusion de l’association surface usinée et secteur maxillaire postérieur, ces implants donnent de bons résultats cliniques. Il faut noter que, dans plusieurs publications, ils sont associés à d’autres implants plus longs ou sont d’un diamètre élargi. Je les utilise avec succès au dessus du canal mandibulaire. Je veille alors à placer un nombre d’implants suffisant.
Selon vous, les matériaux dits « de nouvelle génération » tels que la zircone… offrent-t-ils les mêmes conditions (maniabilité, pérennité, fiabilité…) que le titane ?
Concernant l’implant lui-même, je ne vois pas l’intérêt de remplacer le titane par la zircone.
Quel(s) implant(s) posez-vous ?
J’utilise le système Screw-Vent de Zimmer.
Fig. 1 : Confort de la connexion interne, stabilité de l’emboitement hexagonal à friction (1° de conicité sur la partie mâle), protection de la vis prothétique et solidité de la connexion qui permet couples d’insertion élevés et stabilité immédiate importante sont des caractéristiques du système Screw-Vent de Zimmer. Fig. 2 : Une molaire mandibulaire fait 11 à 12 mm de large. Un implant « wide-neck » (corps à 4,7 et col à 6,0 mm) constitue le meilleur choix quand le volume osseux est limité. Le col large de cet implant Advent est un gage de tranquillité au plan mécanique. Fig. 3 à 5 : Lorsque la crête est mince, des implants monolithiques de 3,0 mm en alliage de titane (plus résistant que le titane pur) peuvent être utilisés même dans le secteur postérieur. Ces implants One-Piece ont permis d’éviter la greffe.
