Il se publie par an des milliers d’articles dit « scientifiques » dont la majorité n’est lue que par une minorité de personnes. Seuls les spécialistes prêtent un intérêt à la question posée.
Auteur: Dr Jacques Charon
Les mots sont des véhicules : ils transportent les messages échangés avec nos frères humains, vivants ou morts. Ils peuvent, par leur force, provoquer chez l’interlocuteur, des sentiments et des émotions générateurs de réactions dont la nature varie selon que les mots employés sont perçus comme agréables ou désagréables.
Le tabac et l’alcool sont deux des principaux produits qui peuvent entraîner une dépendance à laquelle nous avons à faire face en pratique quotidienne. S’agissant de l’alcool, le produit d’intoxication passe nécessairement au travers de la bouche avant d’être avalé. La personne dépendante nonabstinente (il en existe plusieurs millions dans notre pays) éprouve un très puissant sentiment de honte avant de « boire », pendant qu’elle boit et après avoir bu. Ce sentiment fait que le malade et le produit sont souvent plus ou moins bien évidemment cachés.
Est-il possible aujourd’hui de faire fi de la formation professionnelle et rester néanmoins performant ? Non ! Mais encore faut-il s’interroger sur la différence entre « Formation » et « Information ». Pour qu’elle soit efficace, la formation a besoin d’être « continue ». L’information, quant à elle, ne peut être que « discontinue ». Elle renseigne, mais elle ne forme pas.
Un chirurgien dentiste sourd profond (et du même coup presque muet) me demandait un jour s’il pouvait se mettre au premier rang. Bien « entendu », lui répondis-je sans coup férir !
Quelle n’a pas été ma stupéfaction de constater que, de tout l’auditoire, celui qui écoutait avec le plus d’attention était justement le plus sourd d’entre eux !
Les sondages menés auprès des français et initiés par les organismes officiels indiquent que nos concitoyens nous demandent en priorité plus d’informations. Quoi de plus légitime, mais également quoi de plus difficile !
Mais qui donc nous décerne le diplôme de « Docteur en chirurgie dentaire » ?
Comment peut-on expliquer que le Droit et la Santé soient réunis au sein d’une même université ? Qu’y a t-il donc de commun entre le Droit et la Santé ? Le droit à la santé peut-être ? Est-ce que Médecine et Droit sont compatibles avec l’exercice quotidien et une relation médecin/malade de qualité ? Que devient la médecine quand le droit s’en mêle ? Que devient le droit quand la médecine s’en mêle ?
Parfois, après quelques années d’exercice, il peut nous arriver de poser la question : “Que faudrait-il pour que je puisse m’épanouir dans ce métier quelquefois si dur et si frustrant ?”. Il se pourrait bien qu’il faille réunir plusieurs conditions.
Lorsqu’un dentiste, tout frais émoulu de la Faculté, décide de s’installer, il sait qu’il faudra qu’il investisse des sommes rondelettes. Il faudra acquérir (ou louer) un local, y faire des travaux d’aménagements et acheter du matériel, etc. Alors, des fournisseurs de matériel dentaire accortes viendront cogner à son huis pour lui proposer ce qu’il y a de mieux en leur expliquant que le patient est d’abord impressionné par la technique moderne. Soit !